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Se libérer de la colère

Dernière mise à jour : 9 sept. 2022

Cet article de blog vous sera utile si vous ressentez de la colère contre quelqu’un ou quelque chose, ou que vous tournez souvent en boucle sur une situation vous provoquant cette émotion.


La colère est une émotion que nous ressentons tous, mais certains la ressentent plus souvent que d’autres.


Quelques clarifications sur cette émotion...


La colère peut elle être bonne ou nécessaire ? Est-elle celle qui fait agir et donc changer les choses ? Avons-nous raison d’être en colère ?


Est-ce que le fait de ne pas ou plus être en colère signifie que nous sommes des moutons, victimes de quelque chose ou de quelqu’un ?


Est-ce que la colère pousse à l’action et à la réparation d’une injustice ?


La réponse est que parfois oui, mais seulement quand elle se lie avec d’autres colères, quand d’autres la partagent avec vous. Elle devient alors extérieure, tout comme quand l’artiste exprime sa colère. En la partageant elle devient moins intime et elle peut devenir une force, et pousser à l’action. Nous ne sommes plus les seuls à porter notre colère.


Car c’est bien lorsque nous la vivons seul qu’elle nous atteint au plus profond de nous-même.


Dans cet article de blog, nous allons parler de cette colère intérieure ressentie dans notre vie privée, celle qui concerne notre histoire personnelle, celle que nous ressentons vis-à-vis des proches, de la vie, des situations au travail, bref cette émotion que nous vivons quotidiennement parfois et que nous ne pouvons pas partager avec d’autres.


Travailler sur sa colère n’est pas décider d’accepter tout ce qui vient et de ne pas réagir à ce que nous trouvons injuste. Non, ne plus être en colère ne signifie pas tout accepter et ne pas réagir.


C’est y réagir autrement, sans finalement la retourner contre soi. La première chose qu’il est utile de comprendre, c’est que la colère, malgré son caractère intempestif, est un poison que l’on s’inflige à nous-même, que l’on diffuse à l’intérieur de soi, et rien d’autre.


A chaque fois que vous tournez en boucle sur une situation, une attitude, une parole que vous a dit quelqu’un et que vous ressentez de la colère, c’est comme si vous vous faisiez une piqure de poison, directement.

Vous rêvez de dire vos 4 vérités ? D’enfin parler à celui qui vous fait souffrir ? Vous ressassez une situation qui vous ronge et vous n’en sortez pas ? Vous n’acceptez pas ?

En fait, vous subissez votre colère et rien d'autre. Vous n’avancez pas, vous ne réglez rien, vous subissez à la fois la situation ET votre colère.


La seconde chose qu’il est utile de comprendre est le pourquoi de la colère.


La colère part d’une insatisfaction fondamentale, d’un sentiment d’offense comme le dit Sénèque, d’une frustration, ou peut-être du sentiment que l’on vous méprise ou que l’on ne vous reconnait pas à votre juste valeur.


La colère monte quand nous avons le sentiment que l’autre ou la situation ne nous apporte pas ce que nous attendons qu’il nous apporte.


C’est pour cela qu’en sophrologie, pour gérer une émotion comme celle-ci, il est possible de travailler sur la connaissance de soi et de ses valeurs. Pourquoi le fait que telle personne dise ou fasse cela me met autant en colère ? A quoi cela fait-il écho chez moi ? On prend ainsi conscience des racines de notre colère, ce qui en soi est déjà apaisant, et nous rend plus acteurs et moins victimes.


Certes, un tel ne respecte pas mes valeurs, et bien j’en prends conscience, je me détends vis-à-vis de cela. Je me sers de cette situation pour comprendre qui je suis et à quel point je vis cette valeur au quotidien.


Me venger ou passer ma colère sur quelqu’un ne m’aidera pas et ne fera pas changer la personne ou la situation. En revanche moi, je peux changer et arrêter de m’infliger ce poison. Je ne peux pas influer sur le fonctionnement des personnes en face, ou sur ce que la vie nous apporte de difficile, mais je peux agir pour que cela m’ impacte moins.


Jung Mok, une moniale bouddhiste coréenne nous dit dans son très beau livre Chemins de méditation que si quelqu’un vous énerve ou vous fait souffrir, il est là pour vous aider à vous comprendre vous-même.

Autrement dit, si l’attitude de quelqu’un me met en colère, je peux m’interroger et méditer sur les raisons qui m’ont mises en colère.


Essayer d’ailleurs de rassembler toutes les personnes ou situations qui vous mettent, ou vous ont mis en colère et essayer de trouver un lien. Qu’est-ce que cela peut vous apprendre de vous ?


Dans la même idée, les 4 accords Toltèques, le livre de Miguel Ruiz me dit que si je me mets en colère contre l’égoïsme de l’autre, j’entre en contact en réalité avec le mien, que je ne veux pas voir. En le comprenant je n’ai plus besoin d’accuser l’autre, et la colère s’apaise.

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Alors concrètement on fait quoi ?


Il est difficile de maitriser cette émotion au point qu’elle n’arrive pas. D’ailleurs il serait inutile de vouloir ne plus jamais ressentir de la colère. La première chose à faire est d’accepter que nous sommes en colère, et d’accueillir également tous les sentiments associes à cette colère (tristesse, sentiments de mépris, de frustration...).


Puis nous pouvons agir une fois que nous avons reconnu qu’elle était là, et que nous savons pourquoi.


La méditation, en aidant à prendre du recul sur la situation qui nous met en colère, apaise ce sentiment.


En sophrologie, nous allons commencer par prendre conscience de ce que nous ressentons dans notre corps lorsque nous sommes en colère et ensuite de faire attention aux sensations de libération induite par les techniques que nous expérimentons. Ceci permet de casser le cercle vicieux de la colère, qui se nourrit elle-même et entraîne plus tard le ressentiment, un sentiment plus diffus qui se répercute sur tous les aspects de notre vie. C’est très utile de prendre conscience des effets de la colère sur notre corps. Car celui qui la prend de plein fouet c’est d’abord, en tout premier lieu, notre corps. En prendre conscience c’est déjà prendre du recul vis-à-vis d’elle. Interrogez-vous sur la manière dont se manifeste cette colère dans votre corps :

Mâchoires tendues/ tensions au niveau du cou/ céphalées/ nœud à la gorge / maux de ventre ? ..


Le but n’est pas de se culpabiliser en se disant ''mais qu’est ce que je fais à mon corps'', non, on ne se surcharge pas avec des pensées anxiogènes. Le but est de prendre conscience pour se libérer.


Juste : où se situe la colère dans mon corps, comment se manifeste t-elle ?


De là nous pouvons alors essayer de libérer cette partie du corps de cette tension dûe à la colère. Je vous propose donc en cabinet une technique de base visant a déplacer les tensions et le négatif. À l’aide de la respiration et de l’intention, nous apprenons à mettre hors de nous cette colère. Un sentiment de libération peut apparaitre.


Vous pouvez utiliser cette technique lorsque vous constatez que la colère monte, que vous voyez que la situation qui vous met en colère s’est encore reproduite dans votre vie et que vous sentez que le poison se diffuse, que la colère s’empare de vous.


Cette technique peut soulager le corps de cet afflux de tension. C’est une première étape vers l’apaisement. Un protocole de plusieurs séances peut vous aider à vous libérer des conséquences de cette émotion poison. N’hésitez pas à prendre contact avec moi pour en discuter.



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